Qu’ont-elles de si particulier ? le goût, la longévité, le secret de fabrication……. On ne sait pas, mais ça marche. Alors ça valait vraiment le coup de s’y pencher un peu plus et de vous proposer un petit reportage sur la fabrication des galettes de la kermesse.
Hier soir, lors du repas des bénévoles, entre les parents de ma table et la table d’à côté, composée de mamies «fabricantes de gâteaux de la kermesse », les questions et les réponses fusaient sur la fabrication. Quand tout à coup, étonnées de toutes ces questions, elles m’ont suggéré de venir voir aujourd’hui mercredi, c’était le dernier jour de fabrication. Très bien ! Je me suis donc transformée, le temps de mon passage, en journaliste (questions, photos) au milieu de toutes ces dames qui travaillaient depuis 8h30 ce matin.
En chiffre :
- 34 femmes (très féminin ! cette histoire-là, avis aux amateurs hommes !) fabriquent ces galettes depuis le 15 mai tous les mercredis (en alternant 1 mercredi entier de 8h30 à 12h00 et de 13h30 à 17h00 et un demi-mercredi). Pour cette année, 2 femmes sont des mamans d’élèves, et les autres des mamies d’élèves ou pas. Une petite dizaine d’élèves de 5 à 11 ans sont venus donner un petit coup de main à leur mamie. La plus âgée des femmes a 82 ans.
- Parmi ces 35 femmes, 3 (toujours les mêmes) sont préposées au poste de la fabrication de la pâte chez elles (ah oui, c’est vrai ! la recette est gardée secrète).
- Par équipe (matin ou après-midi), 12 à 14 personnes sont nécessaires :
Ø 4 femmes roulent la pâte ;
Ø 3 à 4 découpent la pâte avec les emporte-pièces ;
Ø 2 disposent les galettes sur les plaques ;
Ø 1 à 2 personnes les badigeonnent au pinceau avec un mélange constitué de 12 jaunes d’œufs et 1 litre de lait BIO ;
Ø 1 personne (Brigitte, la cheffe) enfourne les galettes dans le four du boulanger (qui prête grâcieusement son matériel) et surveille la cuisson ;
Ø 1 autre est chargée d’emmener la plaque avec les galettes encore chaudes dans la pièce d’à côté où 2 personnes mettent en boites.
C’est une vraie usine, chacune à son poste et pas de perte de temps. Juste un petit café en milieu de matinée ou après-midi et un gâteau (s’il y a des « ratés »).
Cette année, 600 kg de pâte ont été nécessaires à la fabrication de ces galettes.
Environ 500 boites ont été fabriquées puis vendues dont 70 pour des salariés de Lactalis, grâce à une ancienne maman d’élèves. Une partie est vendue par les parents actuels mais ¾ de ces boites sont vendues par les bénévoles elles-mêmes.
D’autant que je me souvienne, j’ai toujours entendu parler de ces galettes puisque j’étais élève dans cette école. Et pour cause, la fabrication a débuté en 1947 avec cette recette secrètement gardée. Les élèves, les enseignants, les directeurs, les acteurs des associations d’OGEC et d’APEL passent et la confection des gâteaux n’a jamais cessé. Pour certaines de ces femmes, elles y participent depuis plus de plus de 25 années.
La vente rapporte chaque année, environ 4 000 € et c’est grâce à ces bénéfices que nous pouvons, entre autre, faire de gros achats comme le changement du mobilier de nos classes pour la rentrée prochaine.
Alors un IMMENSE merci et un tonnerre d’applaudissements à toutes ces femmes de l’ombre (merci Maman, merci aux mamies, aux dames, et un merci tout particulier à Brigitte qui dirige tout cela d’une main de maitre). Un merci aussi au Moulin Brochet qui fournit la farine et Lactalis qui fournit le beurre d’où ce bénéfice si important. Seuls sont achetés, les œufs, le lait et le sucre.
Voilà ! Si vous n’avez toujours pas goûté ces fameuses galettes … et bien ! il est trop tard pour cette année mais ne manquez surtout pas l’année prochaine. Et si vous avez un peu de temps, n’hésitez pas à vous faire connaitre auprès de Brigitte, pour l’année prochaine. Pascale